François De Smet défend son chef de cabinet après la divulgation d’anciens posts Facebook : "Il est cloué au pilori, avec une violence inouïe"
Le président de Défi défend son chef de cabinet et dénonce la divulgation des anciennes publications pointées du doigt par Olivier Maingain. “L’engagement contre l’antisémitisme et le racisme de M. Mohammad est clair et établi. Il peut aisément être prouvé.”
- Publié le 25-03-2024 à 09h33
- Mis à jour le 25-03-2024 à 09h40
”Je reste convaincu de la probité de mon directeur de cabinet. Il n’y a pas une once d’antisémitisme ou de racisme en lui. Il est cloué au pilori, avec une violence inouïe, sur base de posts Facebook datant de… 13 ans.” François De Smet défend son chef de cabinet Abdullah Mohammad.
Ce dimanche étaient mises en lumière d’anciennes publications Facebook du chef de cabinet, datant de plus de dix ans. Exemples : des applaudissements à l’occasion du succès des néonazis en Grèce ou un mème comparant un guichet de banque au mur des lamentations. ” Chez cet homme, l’antisémitisme, flirtant avec les thèses d’extrême-droite, est bien établi”, a dénoncé Olivier Maingain (Défi), qui avait déjà demandé sa démission dans l’affaire des recomptages des voix et pose désormais un ultimatum à François De Smet. “Je ne conçois pas que cette personne puisse rester une minute de plus.”
Contacté, l’intéressé a exposé ses regrets et déplore la malveillance liée au contexte politique : “Les publications ont existé et ont été retirées à cette même période, parce qu’elles étaient maladroites et ne traduisaient pas ma pensée. Ce sont des posts irréfléchis, rapides et immatures, à une époque où la grammaire des réseaux sociaux n’était pas comparable à aujourd’hui. Facebook permet un échange d’infos démultiplié par la vitesse et l’immédiateté des échanges. Ces posts ne reflètent pas ma pensée ni aujourd’hui ni il y a 13 ans et ceux qui me connaissent le savent”, nous a-t-il expliqué par écrit, en assurant : “Je ne suis ni raciste, ni antisémite et aucun de mes propos n’appelle à la haine.”
”Indigne d’instrumentaliser la lutte contre l’antisémitisme”
Sur Facebook, François De Smet a réagi et évoque “des posts maladroits et immatures, comme il le dit lui-même”. “Des posts sélectionnés, isolés et montés dans un dossier uniquement à charge, qui ne sont jamais au premier degré, qui sont inutilement sarcastiques, et qui, décontextualisés, peuvent en effet donner une fausse image de leur auteur. Mais des posts, surtout, regrettés, retirés et effacés aussi il y a plus de 13 ans, précisément parce que M. Mohammad a compris rapidement qu’ils pouvaient être mal interprétés. Des posts qui ne reflètent aucunement sa personnalité ni d’alors ni d’aujourd’hui. L’engagement contre l’antisémitisme et le racisme de M. Mohammad est par ailleurs clair et établi. Il peut aisément être prouvé. L’intéressé est naturellement à la disposition de tout membre de DéFI qui souhaitera une explication plus détaillée. Il consultera par ailleurs un avocat pour évaluer la réaction appropriée à des accusations considérées comme graves et mensongères. Il est indigne de tenter d’instruire sur la place publique le procès de quelqu’un pour des publications qui n’existent plus, qui n’ont jamais fait l’objet de poursuites pénales, et qui datent de plus de dix ans. Il est indigne d’instrumentaliser la lutte contre l’antisémitisme pour régler des comptes politiques.”